Quelle est la différence entre un Psychothérapeute et un Hypnothérapeute ?

Quelle est la différence entre un Psychothérapeute et un Hypnothérapeute ?

A l’origine, un « psychothérapeute » était forcément un « hypnothérapeute », car le mot « psychothérapie » a été créé en 1891, par le Professeur de Médecine Hippolyte Bernheim, pionnier de l’Hypnose en France, pour désigner le traitement des troubles psychologiques par le biais de la suggestion hypnotique. L’Hypnose fut donc (et même bien avant cette date) la pratique à l’origine des « soins de et par l’esprit ». Littéralement, la psycho-thérapie.

Un siècle plus tard, le terme « psychothérapie » désigne plus de 400 méthodes à travers le monde (souvent sans aucun rapport avec l’Hypnose), plus ou moins valables ou efficaces ! Une personne ordinaire (qui ne s’est pas intéressée spécialement au domaine) ne sait généralement pas faire la différence entre :

  • un psychiatre (médecine des maladies mentales, donc avec des médicaments),
  • un psychologue (connaissance sur la psyché : historique, statistique, tests, etc.),
  • un psychologue clinicien (connaissance des tests diagnostics et des différentes formes de thérapie),
  • un psychanalyste (analyse de la psyché, selon Freud, Lacan ou Jung),
  • un psychothérapeute (quelqu’un qui aide les gens par le biais de l’esprit, selon une technique thérapeutique spécifique),
  • un hypnothérapeute (quelqu’un qui aide les gens par le biais de l’esprit, en utilisant l’hypnose, la grand-mère de toutes les formes de thérapie).

Il y a de quoi s’y perdre ! Donc, vous recherchez un « psycho-thérapeute » ou, en raccourci : un « psy » ou « un thérapeute ».
Attention
:  récemment, l’Etat français a fait disparaître le métier de « psychothérapeute » en réservant légalement l’usage de ce titre aux seules personnes qui ont une formation en psychopathologie (bien qu’ils n’aient pas le droit d’établir un diagnostic psychologique ensuite, sauf s’ils sont médecins), et qui n’ont aucune formation à une technique de psychothérapie : seulement une « information » sur les différentes techniques existantes.
C’est étonnant, mais c’est ainsi ! (Texte de loi et décret d’application)

Voici le commentaire du Dr Pierre Canouï, psychiatre, alors président de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P) :

« C’est une réglementation d’un titre et non d’une fonction ou d’un métier.
Le législateur autorise ainsi des personnes à  porter le titre de psychothérapeute, mais n’exige pas qu’elles aient fait  une formation à la psychothérapie.
La délivrance automatique du titre de psychothérapeute, à tout psychiatre et à tout psychologue qui en fait la demande,  est un des non-sens de ce décret, dans la mesure où dans la formation actuelle des psychiatres et des psychologues, il n’y a pas d’apprentissage à la psychothérapie. »

Aujourd’hui, les personnes qui souhaiteraient porter le titre de « psychothérapeute » doivent donc seulement avoir suivi une formation en psychopathologie (ce qui est déjà le cas des médecins psychiatres et des psychologues).
Tout cela est très bien, mais comme la loi n’impose pas de formation à un outil spécifique d’aide psychologique (« par le biais de l’esprit ») tel que l’Hypnose, la Gestalt, l’Analyse Transactionnelle, la Thérapie Cognitivo-Comportementale, etc. les personnes intitulées « psychothérapeutes » ne savent faire que du diagnostic (sans avoir le droit d’en faire, puisque non-médecins, donc cela reste un savoir théorique). Ils n’ont pas appris à aider leurs patients…

La situation est « piégeuse » pour les utilisateurs, souvent ignorants de cela, et qui pourraient croire que, comme autrefois, un « psychothérapeute » est quelqu’un qui saurait les aider… Malheureusement, ce n’est plus le cas.
Un psychiatre donne des médicaments (mais ne peut rien contre la chose qui a généré la détresse émotionnelle et donc le besoin de médicaments). Un psychologue peut vous écouter (mais il ne vous aidera en aucun cas, ce n’est pas sa formation et la plupart ne souhaitent pas le faire, ils sont « non-interventionnistes » ou font de la « thérapie de l’acceptation » – sic!)…
Ne reste donc plus que les « psychothérapeutes », mais ceux-ci ne sont plus formés en psychothérapie !! 😀 

Ainsi, les associations d’usagers de la Psychothérapie (8% des français, 87% de satisfaction, selon les récents sondages) déplorent que la profession de psychothérapeute ne soit plus composée que de personnes « ayant le code, mais pas la conduite », donc une simple connaissance théorique, mais pas de formation pratique…


– L’appellation « Psychothérapeute »
regroupe donc des « psychopathologues », peut-être formés en thérapie (s’ils le souhaitent), ayant peut-être travaillé sur eux (s’ils le souhaitent)… peut-être supervisés, mais pas forcément. Pour remédier à cela, la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P) nomme désormais ses praticiens : « psycho-praticiens », le nouveau nom des « thérapeutes qui aident avec les mots » (anciennement « psychothérapeutes », donc). 

– L’appellation « Hypnothérapeute » est, quant à elle, utilisée depuis son origine en 1841 par les professionnels de la thérapie formés et diplômés en Hypnose thérapeutique, pratique à l’origine de toutes les formes de psychothérapie, qui ont toutes compétences à vous aider à surmonter rapidement et sainement un problème à connotation psychologique ou psychosomatique. Que ce soit en Hypnose Classique, Ericksonienne ou Humaniste, il s’agit de Thérapie Brève.

Attention à ce propos à ne pas confondre avec un « hypnologue », anciennement quelqu’un qui étudiait l’hypnose en tant que phénomène (donc, pas un thérapeute) et actuellement un médecin spécialiste du sommeil (lisez l’article dédié à ce propos).

Notez que l’IFHE ne forme pas au métier de psychothérapeute, mais uniquement des Hypnothérapeutes.
L’Hypnose est utilisée par des coachs et thérapeutes (déjà formés à cette pratique ou en reconversion professionnelle) et bien sûr aussi par des particuliers, pour leur usage personnel, comme par des dirigeants d’entreprise, des managers, des éducateurs (communication), des enseignants (pédagogie), des médecins, infirmières, etc. qui l’utiliseront dans leur métier ou… des psychologues et psychothérapeutes désireux d’aider réellement leur prochain !