Quel est le rapport entre la Narco-Analyse et l’Hypnose ?

Quel est le rapport entre la Narco-Analyse et l’Hypnose ?

Aucun !
D’abord, en Hypnose – et surtout en Hypnose Ericksonienne – il n’est fait aucune « analyse » de la personne, de ses pensées ou de ses émotions… Ensuite et surtout, l’Hypnose ne se fait qu’avec des mots, il s’agit d’un accompagnement uniquement verbal, et aucune drogue n’est injectée à la personne ! Nous ne sommes pas des barbares !

Pour rappel :
La Narco-Analyse, née avec les années 60 et le LSD, est une sorte de « psychanalyse sous drogue » utilisée par des médecins spécialement formés à cette pratique. En effet, c’est en injectant certains barbituriques (amytal ou pentothal) que le sujet sera en état de somnolence narcotique. Comme dans l’hypnose, la censure du conscient va disparaître, et comme dans l’Hypnose, la personne garde un contrôle conscient de ce qu’elle dit et fait (on ne peut pas lui faire faire ou dire n’importe quoi). Nous sommes loin du cliché du « sérum de vérité » ! Le parallèle entre ces deux pratiques s’arrête là.

La Narco-Analyse constitue simplement un moyen de psychanalyse accélérée à l’usage de médecins avertis, formés à la psychanalyse, et donc seuls capables d’interpréter les réponses donnnées par la personne. Comme en Hypnose, ces réponses pourront contenir toutes les « vérités de l’esprit » de la personne, aussi bien ses rêves que des faits réels, des mensonges voulus, des oublis volontaires et enfin des réponses suggérées. Le médecin aura pour unique rôle de les recueillir. L’analyse se pratique suivant la technique psychanalytique, si bien qu’il ne doit pas être fait appel à la suggestion, au sens hypnotique du terme.

Définition
NARCO-ANALYSE (« Vocabulaire de psychologie », Laplanche & Palis, PUF, 1967, p. 291)
Procédé d’exploration du psychisme consistant en la suppression d’inhibition par l’introduction dans l’organisme d’un hypnotique euphorisant (dont le penthotal est le type).
Aux limites du sommeil, les confidences sont facilitées, des souvenirs oubliés ressurgissent, des sentiments refoulés s’extériorisent. Ce « déblocage » fournit au psychothérapeute les éléments qui orientent le traitement. Il suffit parfois à lui seul à entraîner la guérison (Horsley, 1936).

Rien à voir avec de l’Hypnose, donc !