Ce n’est pas faux, sans être toujours vrai.
Votre participation en thérapie sera toujours déterminante, surtout pour des problèmes « graves ».
Votre participation commence par votre demande à suivre une thérapie. Sans ce premier « engagement », le moteur / l’énergie du changement ne pourra pas se développer. Il est donc essentiel que vous fassiez vous-même votre demande de thérapie.
Ensuite, en Hypnose Ericksonienne (en fait, on devrait parler de « Nouvelle Hypnose »), il est préférable de collaborer avec votre hypnothérapeute – même si ces approches disposent de techniques pour gérer la « résistance ».
En Hypnose Humaniste, par contre, par principe, il vous sera demandé de participer – puisque c’est vous (en état augmenté de conscience) qui appliquerez ce qui vous soignera ! Autant on peut avoir une attitude de doute ou de défiance vis-à-vis de son thérapeute ou de l’hypnose en Hypnose Ericksonienne ou Nouvelle Hypnose, autant ce genre d’attitude empêchera la thérapie en Hypnose Humaniste, où vous serez traité comme des personnes adultes et responsables, désireuses (ou non) de vous soigner.
Donc, si vous participez à votre thérapie (même avec doute : on peut toujours douter, c’est de là que vient l’émerveillement, qui est une très belle chose), il est tout à fait possible de guérir d’une phobie, d’une allergie, d’un traumatisme ou d’une peur, même ancienne et tenace, en une seule et unique séance. C’est quelque chose qui arrive très souvent.
Ensuite, il est préférable d’avoir un suivi, même minime, avec la personne. La première séance d’hypnose permet de procéder à l’analyse du problème et de faire une première intervention (qui sera peut-être la bonne !). On vérifiera huit à quinze jours plus tard comment la personne se comporte et se sent, ce qui permettra de réaligner/solidifier certains éléments. Et finalement, une troisième séance permettra de constater le changement et de parachever le tout par une séance dynamisante, pour « aller mieux que mieux ».
En moyenne, en hypnothérapie, comptez donc de trois à dix séances, rarement plus (sauf pour l’arrêt du tabac ou le traitement des allergies, où une seule séance suffit généralement).
Gardez en mémoire que les patients qui auraient dû suivre trois mois de thérapie changeront peut-être en trois séances, et que ceux qui nécessitent un traitement et un suivi rigoureux d’une dizaine d’année resteront peut-être quand même en thérapie dix mois ou un an. Il est arrivé à Milton Erickson de prendre en consultation régulières pendant trois ans quelqu’un dont l’existence était réduite à néant : et cela a transformé sa vie (cf. le cas impressionnant d’Harold, cité dans « Un thérapeute hors du commun »).