Et bien, c’est faux : on peut très bien avoir le bras ou toute autre partie du corps anesthésié, en étant complètement lucide et éveillé. Voyez les démonstrations sur plusieurs personnes à la fois, durant la formation professionnelle IFHE à l’Hypnose. Un article sur l’Hypnose paru dans le Sciences & vie de juillet 1965 nous montre la photo d’un patient se faisant opérer sous hypnose de l’appendicite… et qui fume (!!!) pendant ce temps une cigarette : anesthésie « en bas » et conscient « en haut »… De profonds changements de vie peuvent très bien survenir à la suite d’une hypnose conversationnelle où la personne n’était qu’en transe légère à moyenne, souvent sans même s’en rendre compte.
La profondeur hypnotique est spectaculaire pour la personne – c’est pour cela que beaucoup la recherchent – mais elle n’a aucun rapport avec l’efficacité que l’on peut attendre de la séance hypnotique.
Telle séance d’hypnose aura été très profonde pour la personne, et ne sera pas forcément plus efficace qu’une autre séance où la transe était moyenne. La compréhension thérapeutique, le bon choix des techniques, l’art et la manière de les présenter, en adéquation avec la personne… toute une alchimie est nécessaire pour une thérapie réussie. Ce n’est pas « de la mécanique », c’est une rencontre humaine qui permettra à la personne (le patient) de repartir dans sa vie en se sentant mieux.