Dans l’esprit des hypnothérapeute depuis James Braid (1841), l’Hypnose thérapeutique n’a pas de lien de parenté avec le Magnétisme Animal de Mesmer (médecin autrichien, 1750)… bien au contraire !
L’Hypnose est née à la suite des « Imaginationnistes » (de Cuvilliers, Faria, etc.) qui estimaient que le Magnétisme Animal de Mesmer reposait sur ce que l’on appellerait aujourd’hui « un effet placebo ». De l’imagination, donc.
La « psychologie » n’existait pas comme aujourd’hui, on ne parlait pas encore d’effet psychologique. Et c’est sur cette base, donc en opposition au magnétisme, que James Braid, chirurgien écossais, a créé l’Hypnose, dans les années 1830-1840 (annonce officielle en 1841, et livre publié en 1843).
Les premières expériences d’hypnose imitaient les effets du magnétisme, mais sans rien de « magnétique » (juste des suggestions) et elles servaient aussi à montrer que si on empêchait le « magnétiseur » de parler, alors la personne n’entrait plus du tout en transe (donc que l’effet venait en réalité de la parole)…
Ce qui est certain, c’est que Mesmer ne pratiquait pas « l’hypnose », et il est étonnant que beaucoup d’auteurs modernes le placent à l’origine de l’Hypnose (c’est vraiment ignorer les origines de l’Hypnose).
Les résultats et les phénomènes que Mesmer obtenait sont assez incompréhensibles dans le cadre de la science traditionnelle, et tout à fait hors du cadre de l’Hypnose. Estimer que Mesmer pratiquait des suggestions hypnotiques, ce serait à la fois méconnaitre les suggestions (car il faut parler pour cela, et Mesmer, bien souvent, pratiquait à distance, sans le patient) et ce serait aussi irrespectueux pour les personnes qui pensent que le magnétisme existe.
En conclusion : l’Hypnose n’a rien à voir avec le Magnétisme, qui ne fait pas partie de ce qui enseigné ou pratiqué en Hypnose. A l’origine, l’Hypnose est née en contradiction avec le Magnétisme (pour prouver qu’il n’existait pas). Aujourd’hui, les hypnothérapeutes n’ont rien « contre » mais ils ne le pratiquent pas non plus, ce n’est ni leur compétence, ni leur métier (ce sont des psys, qui ne s’occupent que de problèmes psychologiques, pas des « rebouteux »).